Seule et sans personne à qui se fier

Haikisuru se sentais mal. Son dernier repas remontais à la veille et le sandwitch qu'elle venait de voler avait à ses yeux la valeur du plus merveilleux des repas. Il était plutôt petit mais elle se contenterai de cela car elle s'était déjà priver de manger pendant plusieurs jours quand elle ne trouvais rien à se mettre sous la dent. Elle n'avait pas peur de chipper un peu de nourriture. De toute façon, elle trouvait que les humains avait bien assez à manger chez eux. De plus, avec eux, tout était payant. Ils ne pouvaient se passer de ses petites choses rondes généralement dorée et qu'ils appellaient pièces. Ils étaient avar et ingras. En mordant dans son déjeuner, elle pris un réel plaisir et au bout de quelques minutes, il n'en restait plus rien. Elle se lécha les lèvres pour sentir une dernière fois son bon goût. Ensuite, elle alla se cacher derrière une poubelle pour se mettre à l'abris et ses paupières se fermèrent doucement, tel deux parachutes. Son sommeil fut agité. Elle remuait et émettait de petit bruit semblabe à des cuinements. Elle revoyait le coup de feu, le corps tomber, puis soudain, elle se réveilla en sursaut. Le front couvert de sueur et le coeur battant à cent à leur. Elle regarda autour d'elle, rien d'inquiétant. Mais une odeur lui chatouaillait les narines et elle se mit à grogner. *Un danger?!*

Dans les rues de la ville, ce qui ressemblait à une chienne au corps long et fin déambulait. Les chiens s'aplatissaient sur le sol en couinant à son passage, et tout maître un tant soit peu attentif aurait remarqué l'origine du trouble de son animal de compagnie. Dokou avançait d'un pas lent, les oreilles dressées, attentive au moindre bruit. Et justement, un bruit suspect attira son attention.

Se dirigeant grâce à son ouïe très fine, la louve rousse et blanche arriva dans une étroite ruelle. Il n'y avait que des poubelles en métal, ici. Cependant, certaine d'avoir entendu un son provenant de derrière lesdites poubelles, elle fit quelques pas et vit alors une petite fille, qui devait avoir environ dix ans, voire moins, selon une rapide estimation de la louve. Elle s'assit alors à un mètre d'elle, pour ne pas l'effrayer, et plongea ses yeux d'un vert profond dans ceux, d'un gris troublant, de la fillette.

La fillette vit arrivé une louve qui avait une expression neutre. De peur, elle resta méfiante. Elle ne savait pas quelle attitude adopter et la difficulté était d'autant plus dur qu'elle ne savait plus que dire à peu près trois mots. Elle s'assie en tailleur et resta un court instant à réfléchir, puis sa bouche articula le mieux qu'elle pouvait quatre syllabes mal prononcées:
"Hai-ki-su-ru... dit-elle en se désigniant."
Ainsi, elle faisait assez pitiez. Elle aurait voulut lui demander son nom mais elle du se contenter de la montrer du doigt pour lui montrer ce qu'elle voulait tout en esprérant être comprise. Son grand manque de vocabulaire la fit rougir légèrement. Elle devait avoir l'air un peu bête, au milieu de cet environement hostil. Pourtant elle ne pouvait faire guère mieux même avec un excteme effort. Elle reprit en baragouinant quelques mots:
"Ça va?"

La louve se rendit compte que la gamine avait beaucoup de mal à parler. Celle-ci se désigna en articulant ce qui semblait être son prénom, "Haikisuru". Elle eut pitié de cette enfant qui avait tant de mal à s'exprimer et, la voyant faire un effort supplémentaire pour lui demander si elle allait bien, elle se leva et fit un pas vers elle, remuant doucement la queue de gauche à droite.

"Je suis Dokou. Ca veut dire poison. Et oui, je vais bien...mais...et toi ? Tu as des difficultés à parler ? Tu as des ennuis ? Tu es seule ?"

Elle fit un pas de plus et, avec son museau, toucha doucement le bras de la fillette.

*Poison?* Le nom était étrange pour la jeune fille. La question de la louve la mit mal à l'aise. Cela se voyait bien qu'elle avait des problèmes non seulement à parler mais aussi à survivre. Elle était assez maigre et frêle. Mais elle voulut se montrer forte et fit signe que oui de la tête. Seule?... elle l'était et tout le monde pouvait facilement sans rendre compte alors elle avait honte à le dire et préféra garder le silence. Que son interlocutrice toucha son bras, elle sentit comme un frisson de chaleur la parcourir et elle sourit. Elle n'avait pas l'air méchante alors pour une fois, pour une exepsion, elle pourrait lui faire confiance.

Comme Dokou s'en était douté, Haikisuru avait de grosses difficultés pour s'exprimer. Et apparemment, ce n'était pas son seul problème majeur...la gamine était maigre, comme si elle n'avait pas été bien nourrie depuis plusieurs jours.

Dokou vit que la fillette se laissait faire. Alors, elle prit apparence humaine et lui tendit la main en la fixant de ses yeux d'un bleu profond.

"Allez, viens. On va manger un morceau. Ca te dit ?"

Voyant que Haikisuru hésitait quelque peu, elle lui sourit.

"Ne t'en fais pas, je ne te veux aucun mal. Et avec cette apparence, personne ne fera attention à nous. Suis-moi."

Quand la louve rousse se transforma, la petite eu un moment de sursaut car sa mère adoptive, elle aussi avec des canines, ne prenait jamais cette apparence car elle la détestait alors Haikisuru n'avait pas l'habitude. Mais elle découvrit face à elle, une magnifique femme. Pourtant à travers l'apparence charnelle, on sentait que s'était toujours la même personne. Oui, les yeux de Dkou n'avaient pas changé. Mais elle avait raison, si on ne l'avait pas apperçu avant, on n'aurait jamais imaginer qui elle était vraiment. Voilà pourquoi les loups on survécut sûrement. Elle hocha la tête de nouveau et après une mince hésitation se leva pour la suivre. Elle regarda le bout de la ruelle inquiète, la lumière y était plus vive et il y avait l'agitation des passants.

Dokou sourit en voyant que la fillette se laissait faire. Elles sortirent de la ruelle et se retrouvèrent parmi la foule. Voyant que Haikisuru avait l'air inquiète, Dokou la serra contr'elle et zigzagua entre les passants. Lorsqu'elles eurent traversé la rue, Dokou avait réussi à voler trois hot dogs, un chapelet de saucisses et deux bouteilles d'eau. Elles se mirent à l'écart, sur les escaliers d'une maison, et commencèrent à manger.

"Dis-moi, je sais que tu as du mal à parler...mais il va falloir que tu m'apprennes ce qui t'es arrivé. On peut passer par un autre moyen de communication que la parole, si tu préfères. Mais dans tous les cas, je t'aiderai à réapprendre à t'exprimer comme les humains. Ne t'en fais pas."

Elle semblait avoir une certaine appréhension. Alors, Dokou lui tendit un autre hot dog et lui passa une main dans les cheveux.

"Mais je n'ai pas dit que j'allais te laisser te débrouiller seule avec eux. Je n'aime pas vraiment les humains, moi non plus.

En traversant la rue, les gens marchaient vite, sans regarder autour d'eux, chacun dans son coin, avec une seule idée en tête, ils ne réfléchissaient pas, ils se contentaient d'obéir sans jamais se rebeller même si ils étaient d'avis contraires. Avec cette race la, il suffisait de crier faire pour que les autres deviennent esclaves. Cela la répugnait, pas un brin de liberté. Assise sur ces marches, elle avait été surprise de la discrétion et de l'efficacité qu'avait fait preuve Dokou pour voler tout ça. Elle dévorait à présent avec appétit car on lui avait appris à vivre au jour le jour et à apprécié chaque instant de la vie. Le sandwich était encore chaud et cela lui donnait toute sa saveur. En même temps elle écoutait toujours la louve. Quand elle lui dit qu'elle n'aimait pas les humains elle comprit tout de suite puisqu'ils la dégouttaient elle aussi. Elle avait beau être comme eux physiquement, elle ne pensait n'agissait pas comme eux. Ils n'hésitaient pas à tuer leurs proches et à vendre leurs amis. Toutes ces personnes dans leur bulles ne lui inspirait même plus la pitié à présent. Ils l'avaient rejetés, et bien tant pis, elle survivrait autrement. Près d'un mur, une dalle s'était soulevé et au dessus se trouvait tout simplement de la terre. Quand elle eu finis de manger elle se pencha et du bout d'un de ses doigts, s'appliqua aussi bien qu'elle le peut à dessiner une louve et un chasseur à côté qui tirait sur celle-ci. Elle essayait déjà de montrer que sa mère adoptive était morte. A partir de cela, tout était facile à comprendre. Si un loup s'occupait d'elle, cela voulait dire que sa véritable mère l'avait abandonnée. Et si cette louve qui l'avait recueillie était morte, cela voulait dire qu'elle était désormais seule.

Dokou observa attentivement la fillette dessiner sur le sol. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle vit les lignes se préciser et former un loup (apparemment une louve, vu sa corpulence), puis un humain qui lui tirait dessus.

"Un humain a tué la louve que tu connaissais ? Elle était proche de toi ?"

Dokou avait tapé dans le mille, puisque Haikisuru hocha la tête.

"Elle t'avait reccueillie...c'est ça ? Bien...et maintenant qu'elle est morte, tu te retrouves seule. Je vois. Ecoute, c'est pas grave. Tu vas rester avec moi le temps d'apprendre à te débrouiller. Peut-être que je te présenterai à ma meute, mais pas tout de suite. Il faut leur laisser du te..."

La GEM, la pierre bleutée à l'oreille gauche de Dokou, scintilla. La voix de Nina en sortit alors.

"Dokou, le château a été attaqué. La menace est écartée, mais il serait préférable que tu viennes nous aider à tout remettre en état. Hime est partie à la recherche de Cheza et doit être avec eux, maintenant. Ton frère a certainement dû la retrouver aussi. Pareil pour Sunaïka. Onegai, fais vite."

Dokou répondit qu'elle arrivait tout de suite. La pierre bleue se ternit. Alors, la louve se tourna vers Haikisuru et prit précipitemment sa main pour l'entraîner dans une ruelle isolée.

"Ecoute, je fais faire quelque chose d'un peu spécial. N'aie pas peur, surtout."

Dokou recula d'un pas et dit :

"Materialise."

Transformation

[color=olive]La Robe de combat apparut sur le corps de la jeune fille. Elle prit ensuite Haikisuru dans ses bras et décolla en lui murmurant des paroles rassurantes. Elle se dirigea vers le château en prenant soin d'éviter d'être repérée.

=> Château de Nagi dai Artai (Nina Wang)

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